ROMANCES LGBTQIA+ : OÙ SONT LES REPRÉSENTATIONS ?
Depuis notre enfance, on est entouré·es de romances hétéronormatives et cisgenres. En ce mois des fiertés, on se pose la question de la représentation des amours queer. Où la chercher ?
Ah, le mois de juin. Un mois de revendications, de manifestations (pacifiques, ou non), de joie et de fêtes pour la communauté LGBTQIA+. Un mois où on se place sur le devant de la scène. Mais, aussi, un mois de remise en question. Et cette année, on se pose la question de la représentation de couples queer dans la culture. En grandissant, on a été biberonné·es aux romances hétérosexuelles et, il faut le dire, parfois – souvent ? – toxiques. Fifty Shades of Grey, Twilight, Love Actually, Coup de foudre à Notting Hill, La Belle au Bois Dormant, How I Met Your Mother, After, Dirty Dancing… La liste est longue.
Et parmi tous ces films, livres et séries de notre enfance, lesquels montrent ne serait-ce qu’un baiser queer ? On sait, on cherche aussi. Si on pense bien à Le Secret de Brockeback Mountain ou Les Chroniques de San Francisco, on ne se réjouit pas particulièrement de la fin. Le constat est sans appel : très peu (ou du moins pas assez) de représentation. Ni dans notre enfance, ni pour les prochaines générations. Et lorsque représentation il y a, les personnages trouvent rarement le fameux « happy ending » hollywoodien que trouvent même les personnages problématiques. Compliqué de se construire et se comprendre dans une société qui invisibilise nos identités et ne nous montre pas de relation saine, n’est-ce pas ?
Provoquer le changement
Depuis quelques années, la tendance s’inverse, doucement, mais surement. Même avant cela, certains titres sortaient du lot, notifions-le. Carol, notamment, livre publié en 1952, adapté en film en 2015, qui raconte l’histoire d’amour de deux femmes avec un happy ending… Tout de même dramatique et teinté d’homophobie. Les années 2010, d’ailleurs tournantes pour la représentation de la communauté. Enfin, pour une représentation hétérocentrée, en fait. Et ce, probablement parce que ces films et livres ont été imaginés par des personnes non-queer. Ainsi, on pense à La Vie d’Adèle, violent pour les actrices et très (trop) sexualisé. Ont suivis Call me by your name, Portrait de la jeune fille en feu, Orange is the new black… Plus réalistes et moins violents, mais loin du happy end.
On a dû attendre Grace & Frankie, Sense 8, Conversations entre amis, Les demoiselles du téléphone, Sex Education, Trois et plus récemment Heartstopper pour de vraies (et belles) représentations. C’est mieux, mais encore trop rare ! Et lorsqu’on pense au nouveau film Buzz L’éclair, interdit par quatorze pays parce qu’il contient un baiser lesbien, alors qu’il vient tout juste de sortir ce 22 juin, on se dit qu’il y a encore du chemin à faire.
Parce que la culture fait partie intégrante de nos vies et qu’elle permettrait de changer les façons de penser, il nous faut prendre conscience de cette sous-représentation et agir. Alors, pour vous impliquer dans la lutte et en savoir plus, on vous donne nos tips, ici !