via GIPHY
Aaaah, le dimanche. Pour certains ce jour signifie journée cocooning, chocolat et grasse mat’, mais pour d’autres, c’est l’angoisse. Ce mal-être connu surtout comme l’angoisse du retour au travail est un véritable problème qui touche une personne sur deux en France. Florian Ferreri, psychiatre à l’hôpital Saint-Antoine de Paris, a coécrit Le blues du dimanche, un livre expliquant ce phénomène. On lui a posé 3 questions sur ce sunday blues :
Paulette : Qu’est-ce que le blues du dimanche ?
Florian Ferreri : C’est une sensation d’inconfort qui peut nous envahir le dimanche soit dès le matin ou au cours de la journée, et l’acmé de ce ressenti se situe le soir. Cet inconfort peut être psychologique ou même physique ! Il est favorisé par le fait d’être inoccupé le dimanche, et voir les autres passer un dimanche absolument génial sur les réseaux sociaux peut notamment nous déprimer. On a le sentiment de se sentir différent, exclu. Certains ont même du mal à profiter de ce jour malgré des propositions d’activités par leur entourage !
Quelles sont les significations de cette angoisse du dimanche ?
Il y a trois significations principales. La première serait la difficulté à faire le deuil du week-end qui était très satisfaisant et on se sent oppressé à l’idée du dimanche soir. Les enfants retournent à l’école le lendemain et pour les grands-parents par exemple, voir partir leurs petits-enfants les rend tristes. La seconde signification est liée à l’anxiété : on se projette trop tôt vers le travail et on ne profite donc pas de ce jour de repos. La troisième signification se traduit par l’accumulation de travail parce qu’on les a toutes reportées au dimanche.
Quels conseils pourriez-vous donner pour lutter contre le sunday blues ?
Il faut d’abord voir si on est touché par le phénomène. Si vous avez une lassitude et le moral moins bon alors que l’environnement y est pourtant favorable, c’est que vous avez le blues du dimanche ! Il faut que vous identifiiez les raisons précises de votre mal-être de la fin de semaine. Si c’est à cause de l’organisation, faites un planning. Si c’est un souci d’angoisse au travail, déconnectez-vous. Si vous vous sentez en décalage horaire le dimanche, mettez un réveil. Enfin, exposez-vous à des émotions positives en organisant par exemple des apéritifs, restos ou même un après-midi au théâtre. L’avantage est qu’en planifiant ce genre de réunion sociale, vous vous sentirez obligé d’y aller et éviterez l’excuse du manque de motivation !
Si vous aussi vous êtes sujet ou sujette au sunday blues, on espère que les conseils de Florian Ferreri vous seront utiles !
> Propos recueillis par Manon Le Roy Le Marrec