5 COMPTES INSTAGRAM QUI CÉLÈBRENT LE CORPS FÉMININ PAR L’ART
Ce diktat de la beauté féminine nous suit constamment, et nous, on en a marre. Des affiches des grands magasins aux publicités à la télévision, en passant par ces filles « parfaites » qui submergent notre Instagram, l’image du corps féminin s’imprime inconsciemment dans nos esprits. Un ventre plat, une peau glowy, des cheveux brillants, voici la représentation de la femme soi-disant parfaite. Aujourd’hui, on vous montre des femmes qui célèbrent toutes une partie du corps singulière, belle et naturelle. Une partie du corps qui, cependant, souffre malheureusement de tabous, de jugements et de peur.
@misha_japanwala, met à l’honneur le corps des femmes battues au Pakistan via la sculpture
Misha Japanwala, jeune artiste pakistanaise, développe son projet Azaadi, qui signifie liberté. Tout en commençant par du collage et de la photo, Misha fait un constat : « Le processus de collage m’a amenée à penser et à utiliser le corps nu comme symbole de liberté, une représentation juxtaposée par la force et la fragilité ». En effet, l’exploration du nu féminin répond à la violence sexiste et à la répression de la sexualité présente au Pakistan. Un ventre, une main, un sein, voilà les formes moulées de ces femmes non représentées que Misha montre à l’humanité. Japanwala brouille les frontières entre la mode et l’art, entre le politique et le beau. L’absence de vêtements montre une certaine réalité, qui demande au spectateur de réfléchir sur la signification de notre corps. Quel poids notre corps peut-il peser sur notre vie ?
@yourewelcomeclub, beaucoup de poils et de la diversité
Peut-être êtes vous familière avec The Vulva Gallery que tient l’illustratrice et peintre amsterdamoise Hilde Atalanta, eh bien cette fois-ci, on vous présente son second projet : @yourewelcomeclub. « The Future is inclusive », un slogan au sommet du body-positive qui intrigue, non seulement la rédac’, mais aussi sa communauté de déjà 50 K. Sur ce compte, la créatrice insiste sur l’inclusion et la diversité et réfléchit beaucoup sur la recherche du genre avec des modèles très souvent androgynes. À travers la pilosité en majorité, et l’acceptation des formes du corps, Hilde souhaite que les gens se reconnaissent dans ces portraits qu’on représente si peu. « Je veux que les gens se sentent les bienvenus, se sentent inclus et qu’ils sachent qu’ils appartiennent à notre société tout autant que les autres ».
@laetitiaky, ou le combat des racines jusqu’aux pointes
Du haut de ses 21 ans, Laetitia, Ivoirienne originaire d’Abidjan, raconte des histoires à l’aide de ses cheveux : « C’est important pour moi d’exprimer mon héritage africain à travers mes coiffures », explique-t-elle. En effet, derrière chaque tresse, chaque dreadlocks se trouve un message puissant d’émancipation féminine. Notamment en ce qui concerne les critères de beauté africains tels que le cheveu crépu, toujours autant source de débats et de curiosité. Au-delà de ça, Laetitia pointe du bout de ses cheveux des inégalités sociales, des soucis politiques et critique le harcèlement sexuel. De réelles sculptures de cheveux qui sont non seulement bien réalisées, mais qui méritent aussi réflexion…
@glitterstretchmarks, vos vergetures en paillettes !
« Chaque image guérit une partie de moi et j’espère qu’elle guérit une partie de toi aussi », introduit l’instagrameuse et artiste primée Sara Shakeel. Avec près de 700 K abonnés, @sarashakeel décide d’ouvrir un nouveau compte entièrement dédié à l’image de votre corps. Parfois fatigué de la grossesse, abîmé par vos cicatrices ou encore mal à l’aise avec votre dé-pigmentation, il est ponctué de marques que l’artiste magnifie avec des paillettes. Un projet artistique très original qui a pour objectif de vous redonner confiance et de faire de vos insécurités, des forces sublimées.
@diana.anna.silina, dessiner le tabou qu’est l’acné
Enfin, on clôture le bal avec une artiste dessinatrice Diāna, qui met la barre haute en terme de body-positive et écrase les standards de beauté. Fini Photoshop, FaceTune et compagnie, Diana, au travers du concept du #NoMakeup challenge, met en couleurs l’acné, la peau boursouflée, les cicatrices, bref, tous ces aléas hormonaux qu’endure notre peau. Un genre d’aquarelle colorée et très légère qui sublime le visage naturel de ces portraits : nous, on valide !
> Article de Faustine Chevrin