« J’AI EU BESOIN DE CONCRÉTISER UNE FIBRE CRÉATIVE QUE J’AVAIS DEPUIS PETITE », RACONTE LA CRÉATRICE DE TÊTE D’ORANGE

Nos tiroirs regorgent parfois de bijoux attendant inlassablement d’être portés ; la mission de la marque Tête d’orange, c’est de les transformer pour les sublimer. Les bijoux utilisés sont soigneusement dénichés par la créatrice à partir de pièces vintages. C’est dans son atelier de Strasbourg que la magie opère… On retrouve des bagues, des colliers et des bracelets, une collection permanente ainsi que des collections thématiques uniques qui font briller nos yeux d’envie. L’upcycling est au cœur de sa démarche, les matériaux sont nobles, le résultat est sublime, et nous avons déjà envie de nous les procurer. Paulette vous propose une rencontre avec la créatrice de Tête d’orange pour comprendre son univers et ses envies. Prêt·e·s à se faufiler entre les portes de cette marque ?

Bonjour Sara, nous sommes ravi·e·s de te rencontrer. Peux-tu nous expliquer pourquoi tu as décidé de créer cette marque ?

Hello la team Paulette ! J’ai créé la marque pour pouvoir être dans la création tous les jours et me sentir stimulée au quotidien. J’avais commencé à partager mes créations sur les réseaux et cela a tout de suite plu. J’ai eu besoin de concrétiser une fibre créative que j’avais depuis petite, que j’ai intériorisée en suivant un parcours classique qui était pour moi à l’époque un gage de réussite et de sécurité. À partir du moment où j’ai été vraiment à l’écoute de mes envies, je me suis lancée naturellement sans trop me poser de questions.

Quel était ton projet original ? Ressemble-t-il à ce qu’il est devenu ?

Le projet initial était centré dans un premier temps sur l’envie de créer. Je me suis lancée assez rapidement sans avoir une idée précise de la direction que j’allais prendre, et je me suis dit que j’allais compter sur mon intuition et ma passion pour me développer et trouver mon identité au fil du temps. M’est donc venue dans un second temps l’idée de l’upcycling. Ma mère m’a donné quelques bijoux anciens qu’elle ne portait plus et c’est là que j’ai eu l’idée de proposer des pièces uniques. J’ai trouvé cela plus intéressant d’un point de vue artistique de me donner le challenge de créer avec ce que j’avais. Ensuite, je me suis dit que d’une pierre deux coups, mes bijoux seraient écoresponsables, en donnant une deuxième vie à des matières premières déjà existantes.

Quelle est la pièce la plus forte que tu as pu imaginer ?

Jusqu’à présent, c’est la réinterprétation “luxe”/sophistiquée des chokers en plastique effet tatouage des années 90. L’idée consiste à reprendre le motif de ces colliers mythiques en brodant des perles sur la chaîne. Cela peut prendre jusqu’à 3-4 heures à réaliser. Un vrai travail de patience mais le résultat en vaut la peine !

Comment qualifierais-tu Tête d’orange en quelques mots ?

Notre devise : « bijoux délaissés, upcyclés, réincarnés ». Tête d’orange, c’est une marque de bijoux upcyclés uniques audacieuse, créative et dans l’air du temps. Audacieuse, car on veut sortir des sentiers battus en termes de production mais aussi en termes de designs. Créative, car dans la recherche de nouvelles idées. Dans l’air du temps, car toujours dans le renouvellement et en adéquation avec les valeurs écoresponsables et éthiques d’aujourd’hui.

D’où le nom Tête d’orange, clin d’œil à l’expression que j’utilisais à répétition plus jeune (“ça te dérange, tête d’orange”) pour évoquer l’idée d’une démarche rebelle, qui s’affranchit des conventions et modèles classiques. L’orange pour le côté vitaminé, une démarche pleine d’énergie, de peps… Pour proposer des bijoux au design rafraîchissant.

Quel avenir pour la marque ?

L’objectif de cette année est de consolider la marque et de continuer à se développer via des collaborations avec des personnes ou des marques qui partagent les mêmes valeurs que nous, ainsi que de s’implanter dans quelques autres points de vente. Mais le focus principal reste le digital. Bref, j’ai hâte de voir ce que l’avenir nous réserve !

Nous aussi, nous avons hâte. Merci, Sara.

Toutes les pièces sont à retrouver sur le site.

Un article de Florian Guey et Célia Gauthier.