Monténégro : une destination sous-estimée, entre tradition et modernité
Le Monténégro est un pays perle des Balkans, connu pour ses paysages magnifiques entre terre et mer, ses vignobles et sa nourriture riche et diversifiée. Et nous avons eu la chance d’y passer quelques jours en octobre avec l’Office du Tourisme du pays. Récit.

Nous sommes le 11 octobre, il est 13h. C’est l’heure du grand départ pour le Monténégro. Il y a peu d’avions, surtout en basse saison, mais il y a des départs directs depuis Paris toute l’année. Sinon, l’été, on peut aussi partir de Lyon, Nantes, Genève et Bruxelles… ou y aller en train, en passant par la Croatie ou la Serbie – l’occasion d’un slow travel ? Déjà dans l’avion, nous remarquons les beaux paysages : les montagnes sombres qui donnent leur nom au pays et la mer à leurs côtés… Il est 16h, nous arrivons à l’aéroport de la capitale, Podgorica, définitivement pas la ville la plus jolie de notre séjour, mais tout de même un bon point de départ.


Nature (tout sauf) morte
Les principaux attraits du Monténégro sont ses monts, ses plages – et le lien qu’il existe entre les deux. Intéressant pour les touristes d’hiver ou d’été, pour les sportif·ves qui peuvent faire du ski comme de la randonnée, ou encore de la plongée ou du rafting… Mais également intéressant pour celles et ceux qui aiment les beaux endroits. Notamment, la baie de Kotor et le parc national Durmitor, classé·es au patrimoine mondial de l’UNESCO.




Dans ce pays, on vous recommande de louer une voiture et de bouger de ville en ville tout en faisant des arrêts en pleine nature pour manger ou dormir, par exemple dans l’Etno Village Katun Vranjak, qui propose des maisonnettes – rustiques, certes – dans un cadre magnifique, avec un fort intérêt artistique. Là-bas, nous nous sommes retrouvé·es entouré·es d’arbres rougeoyants, de collines, de verdure, d’animaux sauvages avec, toujours, les montagnes noires typiques en fond.
Pour profiter des 300km de côtes et de leur minéralité, nous nous sommes baladé·es du côté des bouches de Kotor, mondialement connues parce qu’elles font penser aux fjords islandais avec leurs monts qui rejoignent la plage. Entre ports de pêche et petites villes côtières, lacs, îles en tout genre et tours de bateaux, l’inspiration fuse et on profite du paysage. Coup de cœur pour la ville de Perast (d’où on peut aussi voir l’île Notre-Dame des Rochers), très authentique, immanquable.

Vie citadine, logement premium
Côté urbanisme et vie citadine, le Monténégro nous réserve également de nombreuses surprises. Il abrite en effet un patrimoine architectural immense (dû à la grande histoire du pays), de l’architecture médiévale en passant par des influences vénitiennes et ottomanes, modernes et communistes… jusqu’à récentes. Si vous aimez les mélanges d’ambiances, comme nous, vous serez séduit·es !


Dans ce petit pays (ndlr, qui a quasiment la même population que Lyon avec ses 620 173 habitant·es), tout se passe dans la capitale. Pourtant, ce n’est pas la ville la plus captivante à voir. Si Podgorica est plutôt carrée et en blocs, les villes de Kotor, Bar, Perast, Petrovac et Budva sont intéressantes et charmantes. Particulièrement d’un point de vue historique, avec les vieilles villes à Kotor, Bar et Budva (autre principal attrait touristique, également pour sa vie nocturne).




L’un des grands avantages de cette destination, c’est qu’elle reste abordable. Pour se loger, pas besoin de prendre le Airbnb le moins cher du marché, on peut décider de se faire plaisir avec des hôtels-spa premiums voire luxueux – surtout en basse saison. Le Hilton de la capitale propose ainsi des chambres à partir de 150€ avec rooftop et spa, parfait pour le premier jour du trip. On recommande également le Palas Lux (et non pas son frère jumeau Palas), très bien placé et avec vue sur la mer à Petrovac, à partir de 100€, et le Stara Čaršija avec une décoration authentique, vue sur la vieille ville et un spa (très) tentant, à partir de 50€.




Entre terre et mer
La nourriture au Monténegro connaît, à l’image de sa géographie, de son architecture et de sa culture, de nombreuses influences. Cuisine des balkans, orientale, méditerranéenne de Grèce, de Turquie ou d’Italie, elle met en avant autant de viande que de poisson, n’en déplaise aux végétarien·nes. Ses spécialités sont les viandes et poissons grillé·es, les ragoûts terre-mer, le Kacamak, sorte de purée de pomme de terre au fromage et au lait, les beignets Priganices et Burek à la feta ou aux légumes, l’Ajvar, qui ressemble à une Shakshuka ou encore les feuilles de vignes fourrées ou les Baklavas. C’est rustique et abordable et, même si ce n’est pas de la haute gastronomie, très bon.



Pour gouter, nous avons mangé dans les meilleurs restaurants du pays, a priori… et nous vous les recommandons grandement. Pod Volat à Podgorica côté terre, Porto, Budva côté mer, Romeo & Juliet à Portonovi côté italien et Stara Čaršija à Bar côté grec. Pour le vin, nous vous conseillons les vignobles Plantaze et Djukovitch – qui valent visite et déplacement. À noter qu’un nouvel hôtel de luxe One & Only vient d’ouvrir dans le pays et qu’il y fait bon vivre… pour déguster un café et une pâtisserie ou, pourquoi pas, rêver d’une chambre spectaculaire ?



