Focus sur Yasmin Bawa, le chantre du chanvre
Le plus beau jour de sa vie, Yasmin Bawa l’a déjà vécu à en croire le souvenir impérissable que lui a laissé sa participation à la huitième édition du International Hemp Building Symposium (conférence internationale consacrée au béton de chanvre, ndlr) en 2018.
Loin d’être une rencontre entre hippies «happy few » fasciné.e.s par une plante à la réputation sulfureuse par sa proximité avec la drogue psychoactive communément appelée cannabis, ce moment d’échange scientifique et pratique sur les pouvoirs du chanvre a tout bonnement fait naître une vocation chez Yasmin, jeune créatrice reconvertie en quête d’inspiration et de sens.
Aux propriétés unanimement inégalées et révolutionnaires dans une perspective d’écoresponsabilité et de durabilité, la fibre de chanvre résiste quasiment à tout. Ce végétal n’a d’ailleurs besoin que de très peu d’eau pour pousser, ne demande pas de pesticides agressifs, aide à filtrer les contaminants du sol où il est planté et agit comme un réservoir de carbone extraordinaire. Une vraie plante miracle que l’on peut manger, boire, porter, transformer en plastique biodégradable, et qui absorbe le son, résiste au feu et sert à construire des maisons 100 % écolo.
Inspirée par ce champ des possibles, Yasmine Bawa s’est donné pour mission de rendre ses lettres de noblesse au chanvre, en l’utilisant à petite échelle pour fabriquer à la main des pièces de design atypiques. Focus sur les créations d’une démiurge qui rebat les cartes de ce à quoi peut ressembler notre intérieur.
Extraits de l’article « Yasmin Bawa, le chantre du chanvre » du numéro 49 Liberté.