La Galerie Dior célèbre les liaisons sacrées entre la Maison Dior et les artistes femmes
Jusqu’au 13 mai 2024, La Galerie Dior dresse des parallèles entre ses créations et les oeuvres de Claude Lalanne, Judy Chicago ou encore Niki de Saint Phalle.
Cette exposition inédite présente les collaborations entre Dior et des artistes femmes. Ces liens qui unissent la Maison française du 30 rue Montaigne à l’art revêtent plusieurs formes. De Christian Dior qui a été galeriste avant d’être couturier, à Maria Grazia Chiuri en passant par John Galliano et Raf Simons, Dior n’a eu de cesse, au cours de son histoire, de s’imprégner du travail, aussi multiple soit-il, d’artistes de son temps.
L’art, origine et renouveau de la Maison Dior
En 1928, Christian Dior ouvre, avec son ami Jacques Bonjean, une galerie du même nom au 4 rue La Boétie dans l’optique d’exposer les artistes qu’ils connaissent et affectionnent. Quatre ans plus tard, il s’associe à Pierre Colle et en ouvre une seconde qui accueillera en 1933, une exposition sur le Surréalisme. Par la suite, il devient illustrateur pour des revues et des maisons de mode comme Balenciaga, Nina Ricci ou Jean Patou.
En mars 2022, Dior a annoncé l’ouverture d’une galerie attenante à la boutique historique du 30 rue Montaigne et bat depuis, des records de visites : 650 000 depuis le premier jour. En associant de manière aussi concomitante la galerie et la boutique, la Maison rend hommage à celle qu’elle a été et particulièrement à son fondateur, lui-même au croisement de l’art et de la mode.
Habiller et exposer les femmes
En 2017, Maria Grazia Chiuri décidait d’ouvrir le défilé printemps/été avec un pull où figurait la question « Why have there been no great women artists ? » (« Pourquoi n’y a-t-il pas eu de grandes artistes ? »). En reprenant le questionnement de Linda Nochlin dans son essai de 1975 du même nom, la directrice de la création du prêt-à-porter femme Dior interpelle le public tout en rendant hommage dans sa collection et dans le décor à l’artiste pluri-disciplinaire Niki de Saint Phalle.
Autre représentante de l’art féministe, Judy Chicago tisse depuis plusieurs années des liens étroits et pluriels avec la Maison Dior. Elle a notamment crée le décor du défilé haute couture automne/hiver 2020 et a participé à la cinquième édition du Dior Lady Art, atelier où les artistes invité·es élaborent leur propre version de l’iconique Lady Dior. Les réinterprétations des huit éditions du Dior Lady Art pensées par des femmes artistes sont regroupées dans la Chambre aux merveilles qui prend des allures de cabinet de curiosités.
Tour à tour, les œuvres de Lillian Bassman, Elina Chauvet, Maya Goded, Constance Guisset, Katerina Jebb, Eva Jospin, Brigitte Lacombe, Claude Lalanne, Sarah Moon, Brigitte Niedermair, Shourouk Rhaiem, Niki de Saint Phalle ou encore Yuriko Takagise se succèdent au fil des salles. En collaborant avec ces femmes, la maison s’engage pour que ces artistes soient reconnues comme telles. Elle promeut aussi la diversité et la puissance féminine qui sont chères à Maria Grazia Chiuri. En s’associant à elles, Dior contribue grandement à l’histoire de l’art autant qu’elle oriente sa propre histoire sur une voie où habiller et exposer les femmes sont les deux faces d’une même médaille.
Article de Julie Boone