Agua Roja c’est la nouvelle sensation pop qui va nous faire danser tout l’été. Derrière ces deux mots, trois êtres passionnés de musique : Clément, Benjamin et November et sa voix foudroyante. Rencontre avec le trio pop de l’été.
Paulette : On vous qualifie de groupe “Indie Pop”. Pourtant en écoutant “The Motion” on a l’impression d’entendre Adèle chanter. Et en écoutant “Running” issu de votre premier EP éponyme, on a l’impression d’écouter une version made in Paris de Florence + The Machine. Vous inspirez-vous d’artistes mainstream ?
November : Je ne pense pas que l’on s’inspire d’eux, mais on a des références personnelles. Nous n’avons pas la volonté de nous dire “Nous allons faire comme Florence + The Machine.” Mais c’est un très beau compliment de comparer ma voix à celle d’Adèle !
Benjamin : Nous nous sommes peut-être inspiré sans s’en rendre compte.
Clément : Pour moi c’est sûr que nous nous sommes inspirés. Mais nous sommes inspirés d’artistes mainstream dans un sens, parce que nous faisons des chansons avec le même format. Ce sont des choses que tout le monde fait, pour passer à la radio il y a un temps de minutes à respecter. Et nous faisons de la pop, donc on ne fait pas des chansons de six ou sept minutes, parce qu’on essaye de garder ce format caractéristique musique pop.
N’aimeriez-vous pas faire des chansons plus longues, comme le font certains artistes en ajoutant à leurs titres plusieurs variantes pour allonger la durée d’un morceau ?
Clément : On y a pensé pour un album, car ce serait plus facile. Dans un EP, c’est compliqué de faire des chansons très longues, surtout lorsqu’on fait de la pop et que l’on a envie de faire des chansons à textes.
November :Cet EP, c’est notre carte de visite. “Agua Roja” c’est notre premier mini-album. Alors ce format c’était aussi une façon de nous présenter et il est vrai que le format pop, que l’on souhaite avoir depuis le début, nécessite des morceaux de trois minutes, quatre minutes maximum. Sur notre EP il y a “Let Go” qui est un morceau un peu plus long et c’est un format qui est moins pop que les autres. Mais nous avons déjà évoqué la possibilité de faire des morceaux plus longs, car ce sont des choses que l’on aime bien, alors on pourrait en faire dans un album, car dans un EP c’est un peu compliqué.
Qu’est-ce qui vous a inspiré pour cet EP ?
November : La musique que l’on fait est inspirée de nous trois, c’est la somme de nos personnalités. On a une histoire assez particulière. Quand nous nous sommes rencontrés, je ne connaissais pas Clément et Ben. Et on a fait le morceau “Summer Ends” pour voir si on pouvait faire de la musique ensemble. Et ce qui en est sorti c’est un genre musical que nous n’aurions pas créé si nous avions été chacun dans notre coin.
Clément : On n’a pas de groupe référence, on ne se compare pas à d’autres groupes. Nos influences sont juste des bribes que l’on prend par-ci par-là, nos influences sont très éclectiques.
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
November : Je suivais ce que faisait Clément en tant qu’artiste et la magie d’internet a fait qu’on s’est suivi mutuellement sur Twitter. Puis il a vu que je faisais des reprises, il m’a entendu chanter, puis il m’a envoyé un mail pour me proposer de faire un groupe avec lui et Ben a ensuite rejoint l’aventure. La première fois que nous nous sommes vus, c’était en studio et nous avons commencé à enregistrer “Summer Ends”.
Avez-vous travaillé avec d’autres artistes sur cet EP ?
November : Des amis musiciens ont fait la batterie et les choeurs sur cet EP. Mais c’était simplement parce qu’on avait besoin de personnes pour faire des parties que nous ne pouvions pas réaliser seuls. Pour le reste nous avons essayé de tout faire nous-mêmes.
Pourquoi avez-vous appelé votre groupe “Agua Roja” ?
Benjamin :Il y a pas vraiment de sens, c’était un peu une association de mots. Chacun y voit ce qu’il veut…
Clément : En fait on a cherché un nom de groupe tellement longtemps et à cause d’internet tous les noms bien en apparence sont pris. Et du coup il ne restait que ça.
November :On a choisi Agua Roja parce que chacun y voyait ce qu’il veut, moi j’y voyais de l’aquarelle par exemple. Puis c’est simple comme nom de groupe. Et on aime bien aussi cette différence : on a un nom espagnol, on est Français et on chante en anglais.
Votre clip “Summer Ends” ressemble à des minies vidéos de vacances compilées. Comment avez-vous eu cette idée ?
Clément : Eh bien ce sont des petites vidéos de vacances justement ! Ce sont des vidéos d’amis. Ils nous ont envoyé un montage de leur vidéo de vacances et nous avons trouvé ça cool, donc a décidé d’en faire notre clip.
November :On aimait bien l’idée, que ce soit de vraies vidéos. Et nos amis étaient d’accord donc c’est super. L’application avec laquelle ils ont fait le montage de leur vidéo a coûté deux euros, donc notre clip n’a coûté que deux euros !
Paulette : Quelle chanson pourrait le mieux représenter votre musique ?
Clément :Sébastien Tellier “L’amour et la violence” (rires).
November : (rires) Oui “L’amour et la violence” est un très beau morceau et ça représente un peu ce qui se passe quand trois personnes passent autant de temps ensemble. On s’aime très fort et on se déteste très fort… Et on rigole beaucoup aussi !
Paulette : Qu’est-ce que vous ne supportez pas dans l’univers musical actuel ?
Clément : Dans l’industrie musicale en général, ce qui m’agace c’est que les gens ont tendance à oublier qu’on fait QUE de la musique et qu’on est pas obligé d’avoir des propos violents envers les musiciens. Parfois on se rend compte que c’est un monde bien trop violent pour ce que s’est.
November : C’est une industrie où il faut être sûre de soi. Il faut bien s’entourer, bien s’armer pour ne pas laisser les avis extérieurs influencer qui on est et notre musique.
Une dédicace à Paulette ?
Agua Roja : Cace-dedi aux Paulette ! On se trouve sur scène cet été !