DANS SON COURT-MÉTRAGE, JOSZA ANJEMBE S’ATTAQUE À L’HOMOPHOBIE EN PRISON

Dans Baltringue, le second court-métrage de Josza Anjembe, la réalisatrice nous entraîne en prison. Un milieu violent et machiste où Issa va découvrir et vivre son homosexualité pour la première fois. Une histoire poignante portée par un contraste saisissant.

Dans « Baltringue », Josza Anjembe invite à plonger dasn l'homophobie du milieu carcéral, mais aussi dans la découverte de soi.
Crédit : Elvin Ruiz on Unsplash
Dans Baltringue, Josza Anjembe retranscrit l’homophobie du milieu carcéral, mais aussi la découverte de soi.
Crédit : Elvin Ruiz on Unsplash

« J’ai fait des études de journalisme, j’ai exercé en tant que journaliste, et puis un jour j’ai eu un accident qui s’appelle le cinéma. » C’est de cette manière que Josza Anjembe s’est présentée à la Fête du court-métrage. Elle a fait parler d’elle il y a quelques année à l’occasion de la sortie remarquée de Le Bleu blanc rouge de mes cheveux, son premier essai, et revient aujourd’hui avec une nouvelle fiction des plus réalistes. Forte de son expérience dans plusieurs reportages, la réalisatrice propose aujourd’hui une immersion au coeur d’une histoire d’amour poignante dans le milieu carcéral. Un court-métrage qui lui a valu le prix du Meilleur film au Nova Frontier Film Festival.

Entre métaphore et réalité

À quelques jours de sa sortie de prison, Issa, vingt ans, fait la rencontre d’un nouveau détenu, Gaëtan. Le jeune homme vient de passer deux années derrière les barreaux et envisage déjà sa réinsertion dans la société, notamment par le monde du travail. Seulement, le cours de sa vie semble bousculé par ce nouveau blondinet. On se retrouve mêlés à une histoire d’amour qui a tout d’une idylle.

Grâce au style de Josza Anjembe, les personnages se retrouvent ancrés dans un réel où le spectateur pourrait presque ressentir les sentiments troublants d’Issa. Des sentiments nouveaux, pas toujours assumés, qui conduisent le personnage à se connaître davantage. Le tout dans un milieu machiste et violent. Le contraste saisissant de ces deux tableaux ramène à l’image d’emprisonnement causée par l’homophobie. Une magnifique métaphore qui invite, durant ces quelques 20 minutes, à se mettre à la place du personnage principal, et pas seulement.

Bande d’annonce

Article de Aurélie Rodrigo

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