AVEC LOVER, TAYLOR SWIFT CONTINUE DE CHARMER

A l’occasion de la sortie de son dernier album, Taylor Swift a posé sa guitare le temps d’une nuit à l’Olympia. Elle y a interprété pour la première fois sur scène des titres de Lover ainsi que ses grands succès. Retour sur un album qui nous charme autant que les précédents.

Photo: Dave Hogan

Véritable pop-star, Taylor Swift domine les ondes outre-atlantique depuis 2006 et son premier album intitulé Taylor Swift. Avec Lover, la jeune chanteuse de country pop signe un 7e album studio très bien accueilli par le public. Après la tempête de Reputation (2017), elle revient à l’amour, son thème de prédilection et retrouve une palette de couleurs pastel (sur les réseaux sociaux et la pochette de l’album). Notre belle capitale française a bénéficié de son statut de ville de l’amour pour accueillir le 9 septembre 2019 la première interprétation live de cet album.

Avec Reputation, la « bien aimée de l’Amérique » avait pris un virage serré et s’était éloignée des chansons d’amour pour régler ses comptes avec ses ennemis (souvenez-vous des polémiques avec Kanye West et Kim Kardashian ou encore de sa petite guerre avec Katy Perry). Cette période de sa carrière semble n’est presque qu’un souvenir dans Lover. Seul le titre d’ouverture, « I Forgot That You Existed, » continue dans cette trajectoire. Bien qu’elle s’adresse à une figure négative de son passé qu’elle dit avoir oublié, elle lui consacre tout de même le premier morceau de Lover. Le reste de l’album – composé de 18 titres en tout – s’articule autour de l’amour sous toutes ses formes, de la passion à la rupture, en passant par l’amour familial. Plus proche de la pop de 1989 et de l’intimité de Red, on retrouve néanmoins quelques traces de l’electro-p de Reputation a détour de chansons.

Taylor Swift s’engage

A travers plusieurs titres, Taylor Swift utilise Lover pour partager ses idéaux. « You Need To Calm Down » est un morceau pop dont elle a le secret qui, tout comme « Shake It Off, » fait de ses ennemis, des trolls d’internet et de l’homophobie ambiante un mauvais souvenir et une chanson entraînante. Dans un clip très coloré sorti lors du mois des fiertés, elle a invité de nombreuses personnalités de la communauté LGBT+ et en a profité pour enterrer la hache de guerre avec Katy Perry.

La chanteuse dénonce les pressions subies par les femmes dans « The Man. » Elle souhaite se libérer des attentes plus dures et déplore être moins respectée que si elle avait le même parcours mais était un homme.

« Miss Americana & the Hearbreak Prince » revient sur sa nouvelle participation dans le monde politique actuel. Pour la première fois, la chanteuse s’est prononcée sur ses opinions politiques et a soutenu ouvertement des candidats démocrates lors des élections de mi mandat de 2018.

Photo: Dave Hogan

L’amour dans tous ses états

Avec Lover, Taylor Swift revient à son thème de prédilection : l’amour. Après la tempête de Reputation, Lover semble retrouver le calme qui convient aux amours d’adolescents. Mais est-ce vraiment un retour en arrière ? Taylor Swift semble avoir une vision de l’amour plus mûre qu’auparavant. Il n’est plus rouge et passionné mais elle voit l’avantage d’un amour plus pastel, la difficulté de se battre pour qu’il perdure mais l’importance de ne pas abandonner.

Dans « False God, » Taylor Swift célèbre l’amour suprême, dans « London » Boy elle décrit l’état d’esprit de tous ceux qui tombent amoureux d’un étranger en s’emparant des clichés des anglais (le thé, l’expression « I fancy you » pour « je t’aime »…) et fait référence sans équivoque à son compagnon britannique. Elle s’offre la voix d’un des hommes anglais les plus sexys avec Idris Elba en ouverture du titre. Puis la chanson titre de l’album, « Lover, » est une chanson d’amour efficace comme elle en a le secret et elle dévoile toute la passion de l’amour.

Taylor Swift chante la mort d’un amour dans « Death By A Thousand Cuts, » qui a tout pour devenir la chanson de rupture de bien des couples attristés. Et elle se tourne vers l’amour filial dans « Soon You’ll Get Better. » Elle y évoque le cancer de sa mère dans une ballade country émotive dont elle a le secret. Le violon, la guitare, le banjo et les Dixie Chicks accompagnent la pop-star.

Des petites perles à des couvrir donc, dans un album plus cohérent que Reputation et qui plaira aux inconditionnels de la star tout comme aux curieux.

Article par Juliette Cardinale

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