4 FILMS QUI SENTENT BON LE SOLEIL POUR OUBLIER LE TEMPS POURRI DE JANVIER

Puisqu’on a bien besoin de s’évader en ce début d’année, on vous propose 4 films qui transportent au chaud. Après vous.

Moonrise Kingdom
© Focus Features

En 2022 comme les années précédentes, le Blue Monday nous fout le moral en vrac. Ça fait deux semaines qu’on est rentré·e des vacances de Noël, deux semaines qu’on tente, sans grand succès, de troquer le foulard imprimé New York que notre tante par alliance nous a offert. L’euphorie des retrouvailles (pour certain·e·s) et de la bouffe (pour beaucoup) commence à s’estomper au profit d’une ambiance de pluie, de froid et de ciel gris, et c’est le troisième lundi de l’année qu’on atteint le pic du mood moisi.

Pour couronner le tout, on est déclaré·e cas contact dès qu’on met un pied dehors. On en vient à redouter les événements sociaux, les retrouvailles qui jadis nous aidaient à passer ces semaines plombantes plus joyeusement. Du coup, solo, on a vite fait de ruminer et de questionner l’entièreté de notre existence entre deux cuillères de pâte à tartiner recouverte de Nesquik (ne jugez pas avant de goûter). 

Florilège de pensées en bout de roul’ : A-t-on bien fait de brûler les fringues de notre ex il y a 5 ans quand on a appris qu’il nous avait trompé·e ? Combien de temps peut-on subvenir à nos besoins si on décide d’arrêter de travailler subitement ? Y a-t-il un paradis pour les sapins déplumés qui s’entassent dans les rues ? 

Clairement, on a besoin de vitamines D. Et parce qu’il semble assez compliqué de s’en procurer à moins de vider notre maigre PEL pour un aller-retour sous le soleil, on se rabat sur l’échappatoire salutaire qu’incarne le cinéma. Les films tournés l’été nous embarquent vers un avenir pas si lointain, une réalité qu’on touche du bout des doigts, où l’on pourra à nouveau marcher dehors sans les perdre parce qu’on aura voulu scroller sur Insta. 

Des longs-métrages qu’on a peut-être déjà adorés, mais qui n’en finissent pas de nous transporter. Et surtout, qu’on revoit pour voyager, s’émouvoir, se projeter. Voici 4 classiques qui marchent à tous les coups.

Call me by your name, de Luca Guadagnino

call me by your name
© Warner Bros. Pictures

C’est la référence cinématographique quand on est en manque d’amour et de galipettes dans les champs sous une chaleur de plomb. Et puis, de pêches mûres. Call me by your name a révélé Timothée Chalamet, impeccable dans ce rôle de jeune homme qui s’éveille à sa sexualité, et nouvelle icône des temps modernes. Petit coup de cœur, aussi, pour Amira Casar dans le rôle d’une mère magistrale, et pour l’Italie en général. La dolce vita n’a jamais semblé plus nécessaire qu’en ce moment. 

Une fille facile, de Rebecca Zlotowski

une fille facile
© Netflix

Dans ce long-métrage signé Rebecca Zlotowski, Naïma (Mina Farid) passe les vacances d’été à Cannes avec sa cousine venue de Paris, Sofia (Zahia Dehar). L’adolescente de 16 ans est fascinée par le mode de vie de la plus grande, entre yacht de luxe, haute couture et désir d’hommes plus âgés. Plutôt que le pouvoir de séduction des femmes, la réalisatrice analyse, décortique, détricote celui qu’exerce la richesse, épinglant forcément de douloureux rapports de classes au passage. Une réappropriation de l’expression « fille facile » réussie par celle qu’elle a tendance à cibler, aussi. Le tout ponctué de rayons revigorants, évidemment. 

Moonrise Kingdom, de Wes Anderson

Moonrise Kingdom
© Focus Features

Qui a dit qu’on ne pouvait pas vivre de grande histoire d’amour du haut de ses 12 ans ? Pas Wes Anderson, en tout cas, qui avec Roman Coppola orchestre la cavale sentimentale de Sam et Suzy vers une plage au large de la Nouvelle-Angleterre. Le duo a planifié sa fuite vers une réalité plus réjouissante et libre via de brèves missives. Ce n’est pas seulement les papillons de la romance que lui et elle cherchent en fuguant, c’est aussi un quotidien difficile que l’un comme l’autre souhaite absolument quitter. Ou en tout cas, essayer. C’était sans compter sur leurs familles respectives qui débarquent pour les retrouver. Au casting, Bill Murray, Bruce Willis, Edward Norton, Tilda Swinton et Frances McDormand, notamment. Rien que leurs noms nous remontent le moral ; ça promet.

Pauline à la plage, d’Eric Rohmer

© Les Films du Losange

L’œuvre d’Eric Rohmer date (1983) et c’est une valeur sûre. On y découvre Pauline et sa cousine Marion (Amanda Langlet et Arielle Dombasle) en vacances sur la côte Normande, à Granville. La dernière est en plein divorce et se trouve au cœur d’un triangle amoureux typique du cinéaste. La plus jeune, de son côté, vit ses premiers émois au club de voile. Elle nous donne des envies de coupe courte et de bikinis portés (très) très bas. A l’époque, Les Inrocks saluaient un scénario « infiniment complexe sur la passion et ses dérivés », et la façon dont le cinéaste avait de « faire la nomenclature des différents types de postures amoureuses : libertinage, sensualité, coup de foudre, fidélité ». « Etincelant », ils signaient. Quasi 40 ans après, on prend.

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