4 FILMS DE NOËL PAS (TROP) MIELLEUX À REGARDER PENDANT LES FÊTES

On vous promet qu’avec ces recommandations, vous aurez votre dose d’esprit de Noël sans passer par la case frissons gêne. Suivez la guide.

« Noël ne sera pas une fête normale cette année », annonçait fin octobre le ministre de la Santé Olivier Véran, à notre grand désespoir, alors qu’on entrait la mort dans l’âme dans un deuxième confinement. Pas de retrouvailles familiales en masse, pas de câlins au coin du feu, pas de beuverie la veille du réveillon dans la boîte de nuit (glauque et pourtant si réconfortante) locale. Pas – encore – de lumière au bout du tunnel. Pour de bonnes raisons, sans aucun doute, mais on commence à trouver le temps long. Et ces efforts supplémentaires pèsent un peu sur notre moral.

Qu’à cela ne tienne, on profitera quand même des vacances pour binge-watcher tout un tas de monuments télévisuels et cinématographiques, qui nous donnent envie d’écouter des chants de fête pour toujours et d’engloutir notre poids en papillotes de supermarché. Le rêve. 

Enfin, pas n’importe lesquels, de monuments. Après un mois et demi de téléfilms de Noël visionnés religieusement sur M6, TF1 et chaînes consoeurs, on sature. On s’est farci toutes les déclinaisons enneigées possibles de la carriériste qui rentre au bercail et tombe amoureuse de son ex du lycée devenu paysagiste, ou du trader ultra-privilégié qui plaque sa vie de golden boy pour les beaux yeux d’une fermière : on veut autre chose. Plus de sarcasme, plus de modernité, plus de diversité, le tout avec des dialogues qu’on peut passer en VO.

Justement, on a préparé une petite liste d’options moins mielleuses qui se regardent sans mal en cette période festive et troublée. Des longs-métrages plus ou moins récents avec des personnages de femmes qui nous inspirent souvent, et des costumes qui nous font imaginer une vie que l’on ne passerait pas en jogging h24 (quoique, on savoure le confort). Voyez plutôt.

Noël chez les Cooper, de Jessie Nelson

Crédit : DR

Ce conte de Noël névrosé raconte l’histoire d’une famille au bord de l’explosion, qui doit se retrouver pour les fêtes : les Cooper. Les parents, Charlotte (Diane Keaton) et Sam (John Goodman), sont à deux doigts de se séparer. Le fils aîné (Ed Helms) peine à trouver un boulot. La fille (Olivia Wilde) préfère boire des coups avec un militaire inconnu au bar de l’aéroport plutôt que de rejoindre les siens. Et le grand-père (Alan Arkin) traîne dans un dinner avec une serveuse trentenaire (Amanda Seyfried) qui lui donne l’impression d’avoir le même âge. Et des ailes.

Un film choral qu’on regarde avec tendresse, qui nous fait rire, chamboule les traditions, et nous laisse un sentiment d’apaisement réjouissant quand le générique défile. Mention spéciale pour la performance d’un très jeune Timothée Chalamet qui apprend tant bien que mal à rouler des pelles, et pour celle de Diane Keaton, toujours parfaite.

Esprit de famille, de Thomas Bezucha

Crédit : 2005 Twentieth Century Fox

On prend les mêmes et on recommence ? Là aussi, on débarque chez Diane Keaton dans une grande maison de l’Est américain, sous la neige la totalité de l’intrigue. Le sapin est décoré, le salon est cosy, ça sent d’ici la cannelle et les cookies. Chaleureux et paisible, pense-t-on. Sauf que non. Et Meredith (Sarah Jessica Parker) va vite le comprendre. La jeune new-yorkaise est la petite amie du fils prodige, qui vient pour la première fois accompagné à Noël. Manque de bol, l’heureuse élue ne semble pas correspondre aux attentes de sa mère ni de sa sœur, interprétée par Rachel McAdams. 

S’en suivent des querelles, messes-basses et piques pas si méchantes, mais surtout des romances qu’on n’avait pas vu venir et un dénouement plutôt osé. Parfait pour anticiper la rencontre de ses propres beaux-parents, ou pour décider de la repousser carrément à fin 2021. 

Happiest Season, de Clea DuVall

Crédit : Sony Pictures France

En parlant de rencontre avec les beaux-parents… Le Christmas movie de Clea DuVall sorti sur Hulu le 25 novembre propose d’aborder les fêtes sans quitter la recette illuminations et romance qu’on adore, mais en s’affranchissant de l’hétéronormativité des films de Noël traditionnels. Ici, le couple sur lequel se base l’histoire est joué par Kirsten Stewart dans le rôle d’Abby et Mackenzie Davis dans celui de Harper. 

Quand Harper invite Abby à passer le réveillon dans sa famille, la jeune femme est ravie et se dit que c’est l’occasion idéale pour la demander en mariage, et même sa main à son père au préalable. C’était sans compter sur le fait que Harper cache depuis toujours être lesbienne à son entourage. Un film inspiré du vécu de la réalisatrice qui fait passer des messages puissants, aborde des questions essentielles, étrille quelques fléaux au passage (notamment l’homophobie ordinaire et intériorisée) et qui, s’il n’est pas parfait, dépoussière tout de même le genre.

Les filles du docteur March, de Greta Gerwig

Crédit : Sony Pictures Releasing France

Pas vraiment un film de Noël à proprement parler, Les filles du docteur March de Greta Gerwig se prête pourtant bien à la saison. A nos envies de serrer nos proches très fort, de se raconter nos vies rêvées jusqu’à pas d’heure et de se jurer ne jamais cesser de se battre pour faire entendre nos voix. On y rencontre Jo (Saoirse Ronan), Meg (Emma Watson), Amy (Florence Pugh) et Beth (Eliza Scanlen), au sortir de l’adolescence, alors qu’elles prennent des chemins de vie différents et attendent que leur père rentre de la guerre. Par ailleurs, le personnage de Jo, qui veut être écrivaine, est un alter ego de l’auteure, Louisa May Alcott.

L’adaptation sortie en 2019 offre une lecture personnelle de l’oeuvre, légèrement différente de l’originale. Pari réussi : le résultat est poignant, drôle, féministe, esthétique. Il est aussi atemporel et sororal. Exactement ce qu’il nous faut en cette fin d’année plutôt chargée en émotions, et surtout, en espoir.

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